SATO ou l’éloge de la discrétion

Himari Sato (Japon) réalise un parcours sans faute jusqu’ici.

Pas de cris, ni de pleurs, et encore moins de raquettes cassées. Et même quand elle parle, il faut bien tendre l’oreille pour entendre le son de sa voix fluette.

Ainsi évolue Himari Sato (n°7), la Japonaise qui, sans faire de bruit, s’est qualifiée pour les demi-finales en ne perdant aucun set depuis le début de la semaine.

Hier, la Nipponne a tranquillement écarté de son chemin la tête de série n°2 Daria Frayman 6-3, 6-4, pour s’offrir, aujourd’hui, le droit de défier Maria Kostyuk (n°3), la favorite du tournoi, qui n’a pas grand chose de commun dans l’attitude. « Elle, elle est plutôt comme ça (elle mime le fait de casser une raquette), sourit Himari Sato. Alors que moi, oui, c’est vrai, que je garde tout à l’intérieur ».

Aucun set perdu

Agée de 13 ans, la jeune fille de la banlieue de Tokyo sait bien où elle met les pieds à Tarbes. L’an passé, elle avait réussi à atteindre les quarts de finale avant de tomber en trois sets. « Je me sens vraiment super-bien dans ce tournoi, admet l’intéressée. D’autant plus que la surface correspond bien à mon style de jeu. »

Le Japon, six ans après ?

Son style justement est tout en légèreté, facilité. La Japonaise se déplace rapidement, frappe plutôt fort mais paradoxalement, de la douceur se dégage de son jeu. Couvée par son entraîneur, la très discrète Kaoru Maezawa, Himari Sato n’a qu’une envie sur ce week-end : devenir la deuxième Japonaise à gagner les Petits As, six ans après Canari Tsuji. Ainsi pourra-t-elle alors mettre à jour son site internet personnel (www.himari-sato.com) pour faire état de ce nouveau titre remporté. En attendant l’âge des grand chelem chez les pros, son rêve absolu.

Valentin Marcinkowski – La Nouvelle République des Pyrénées – Edition du 30.01.2016.

Photo Ch. Jarno: « Himari Sato est dans le dernier carré après un quart l’an passé ».

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