Retrouvailles. Charlotte et Arnaud Gabas ont fait de leur passion leur métier.
Charlotte est journaliste tennis à « beIN sports »; Arnaud, lui, et arbitre international…
Chez les Gabas, la petite balle jaune est au coeur de toutes les discussions, et frère et soeur en font aujourd’hui leur métier, vivant de leur passion.
« J’ai démarré le tennis, parce que mon frère en faisait, et que je voulais l’imiter… », explique Charlotte Gabas, qui a débuté le tennis à 5 ans au club de Juillan, avec Hervé Bourgeix, aujourd’hui chef des arbitres des Petits As.
Alors quand Arnaud se lance dans l’arbitrage, sa soeur lui emboîte le pas avant de se tourner vers Paris et une fac d’audiovisuel. « J’ai vite voulu faire du journalisme », continue Charlotte, qui intègre l’institut français de presse Parie II. Après plusieurs stages et des piges à l’ »Equipe TV », elle rejoint « France 2 », où elle « fait Roland-Garros pendant deux ans » pour le JT.
« C’est devenu un rêve »
Passée chez « beIN sports » depuis 4 ans, elle vit aujourd’hui de sa passion, en a fait son métier. « C’est devenu un rêve, je pars sur pas mal de tournois comme je fais des reportages et interviews, je pars plus que les commentateurs. Cela fait deux ans que je tourne pas mal, aux USA, à Wimbledon, et bientôt en Guadeloupe sur la Coupe Davis », terrmine Charlotte, avant de retrouver son frère dans les travées du Mondial tarbais.
Rentré de Melbourne, où il officiait en tant qu’arbitre de chaise, « c’était aujourd’hui un passage obligé de venir jusqu’aux Petits As », lâchait Arnaud, avant de détailler son parcours.
« Au tennis, je n’étais pas très fort, j’ai eu la chance de rencontrer Hervé Bourgeix qui m’a rapidement mis sur la chaise. »
Officiant sur le central tarbais, en 2004, Arnaud Gabas a ensuite passé ses « badges » pour arriver aujourd’hui dans le top 10 français.
« J’ai 7 arbitres en-dessus, aujourd’hui, je fais les grands chelem, la Fed Cup, la Coupe Davis ou encore l’ATP », explique l’arbitre, badge d’argent, qui sera la semaine prochaine au Québec.
En véritables globe-trotters, frère et soeur se recroisent de plus en plus, mais là, pas question, ni pour l’un ni pour l’autre, d’aller chercher la moindre information. « On arrive à faire la part des choses, elle pourrait essayer de chercher des informations, mais même si c’est ma petite soeur, je ne divulgue rien », termine-t-il, laissant le dernier mot à sa soeur : » On a la chance de vivre de notre passion, d’en faire notre métier, et en plus d’entretenir notre relation frère-soeur en se croisant sur les tournois ».
Leurs prochaines retrouvailles ? A Madrid, début mai. D’ici là, Arnaud sera parti au Québec ; Charlotte, elle, jusqu’en Guadeloupe.
Jean-Patrick Lapeyrade – La Dépêche du Midi – La Nouvelle République des Pyrénées – Edition du 28.01.2016.
Photo Laurent Dard. « Charlotte et Arnaud se sont retrouvés en Bigorre, le temps d’une journée aux Petits As ».